Comprendre l’esprit, l’âme et le corps pour discerner d’où viennent nos réactions 

Méditation du jeudi 27 novembre 2025 

Semaine de jeûne et de prières 

  

Thème : L’architecture intérieure de l’être humain. 

Comprendre l’esprit, l’âme et le corps pour discerner d’où viennent nos réactions 

  

Thème 4 : Les “salles” de l’âme : mémoire, imagination, croyances 

Pensée 4 : Dans la vie, l’homme n’obtient pas toujours ce qu’il veut. Nous annulons les efforts que nous déployons pour progresser à cause de mécanismes d’auto-sabotage enfouis au plus profond de notre âme. Ce sont les fruits de choses qui sont en nous et que nous allons continuer de nous rassasier, sauf si Dieu vient briser le cycle de la prison de l’âme dans laquelle nous sommes sans le savoir. 

  

Psaume 103:1-3; LSG 

  

Étude 

  

Âme: nephesh –  Le mot hébreu envoie l’idée d’être vivant, de vie, de soi, de personne, de désir, de passion, d’appétit, d’émotion. 

  

En examinant les trois versets à partir desquels nous démarrons notre étude, on voit apparaître les compartiments de l’âme que nous voulons étudier : la mémoire (« N’oublie aucun de ses bienfaits ! » v. 2), l’imagination et la croyance (« C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies » v. 3). 

  

Comment tout ce qui est en nous pourra-t-il louer l’Éternel si la justice de Dieu n’est pas pleinement établie dans toutes les parties de notre être ? 

  

La solution au drame décrit dans Romains 7:15 pourra être trouvée et mise en œuvre si nous comprenons ce qui se passe en nous. 

  

1. La salle de la mémoire : l’archive spirituelle de l’âme. 

  

On y trouve le souvenir des bontés de Dieu (Ésaïe 63:7) et de la manière dont il nous a conduits (Deutéronome 8:2). On y trouve également les souvenirs d’événements douloureux (Lamentations 3:19-20). 

  

Lorsqu’il les établit en Canaan, l’ordre qu’il leur donne est clair : « Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd’hui. » (Deutéronome 8:11 ; LSG). Ce que nous repassons continuellement dans notre cœur influence notre vision et notre action. 

  

Ainsi, dans les Écritures, la mémoire n’est pas seulement un stockage d’informations. C’est une force spirituelle capable de produire la gratitude ou la paralysie. C’est un lieu où les expériences façonnent la perception de Dieu, des autres et de soi-même. 

  

Satan utilise le souvenir pour réactiver la douleur, comme une flèche enflammée. Le premier exemple dramatique est celui de Caïn qui succombe à la tentation de tuer Abel. Yahweh, qui avait tout vu venir, l’avait prévenu (Genèse 4:1-7). Caïn repassait dans son cœur le sentiment d’être moins aimé, le souvenir de l’offrande rejetée et la comparaison constante avec Abel. Satan a utilisé le souvenir du rejet et du sentiment d’infériorité pour enflammer la colère, l’envie et la violence. C’est l’exemple dramatique d’une flèche enflammée plantée dans une mémoire non guérie. C’est une porte spirituelle que Satan utilisera pour nous faire tomber si nous ne nous tournons pas vers Dieu afin qu’il la ferme. 

  

2. La salle de l’imagination : l’écran prophétique intérieur. 

  

Dans la Bible, l’imagination est le lieu où se forment les images intérieures. C’est un espace spirituel capable de recevoir des visions divines (Joël 2:28) et de concevoir et d’entretenir des illusions charnelles (Luc 1:51). On y trouve également des schémas ancrés qui guident nos actions, des forteresses démoniaques (2 Corinthiens 10:4-5). 

C’est le « projecteur » intérieur de l’âme. 

  

L’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. De la même manière que Dieu voit la fin de tout projet dès son commencement, l’homme est appelé à voir la fin de tout ce qu’il entreprend dès le début. C’est l’imagination sanctifiée qui permet de faire cela. 

  

L’imagination est un outil puissant qui collabore avec la foi (Abraham voyait l’enfant promis avant même qu’il n’existe — Genèse 15). Elle peut également créer des idoles intérieures (Ézéchiel 14:3). Elle peut également amplifier ou déformer la réalité (Nombres 13:33 : « nous étions comme des sauterelles à nos yeux »). 

  

L’imagination est un outil puissant qui peut travailler pour nous ou contre nous. Ainsi, selon l’usage que nous en faisons, elle produira la foi ou la peur, le doute, l’incrédulité ; l’espoir ou le désespoir ; la vision ou la confusion. 

  

L’imagination est la salle où Dieu parle, mais aussi la salle où l’Ennemi fabrique les illusions qui nous volent la paix. 

  

L’histoire de Job illustre parfaitement le principe énoncé précédemment. Il a grandement contribué à la réalisation des projets que Satan avait pour lui : « Ce que je craignais m’est arrivé » (Job 3:25, LSG). L’imagination négative est une porte spirituelle que Satan n’hésitera pas à utiliser pour nous détruire. 

  

Face à la menace de la reine Jézabel, qui n’avait peut-être finalement envoyé aucun soldat, Élie, qui imagine sa mort prochaine, tombe dans la dépression (1 Rois 19:1-4). Satan amplifiera encore un événement pour créer un scénario fataliste. 

  

3. La salle des croyances : le trône intérieur de l’homme. 

  

C’est le lieu où sont stockés les concepts et les idées que nous considérons comme vrais. Nous leur accordons du crédit à la suite d’une analyse qui suit un mécanisme simple ou complexe. 

  

Ici se trouvent des connaissances dont nous sommes persuadés ; elles sont devenues le fondement de notre vie. 

  

Les croyances constituent la structure interne qui dirige l’âme. 

Ce sont les cadres interprétatifs par lesquels l’homme perçoit Dieu (Romains 12:2), le monde, lui-même (Proverbes 23:7), les autres, les événements, etc. 

  

Les croyances fixent la limite de la puissance de Dieu qui peut agir dans notre vie (Colossiens 3:20 ; Proverbes 4:23 ; Psaume 48:41, version Martin, KJV). Elles limitent nos capacités et déterminent nos réactions (Proverbes 23:7). Elles déterminent également la stabilité émotionnelle (Ésaïe 26:3). 

  

Chaque croyance est comme une pierre fondatrice dans le temple intérieur de l’homme. 

  

Les croyances en accord avec la vérité de Dieu seul apportent la liberté (Jean 8:32). Les croyances mensongères conduisent à la captivité, à l’auto-sabotage et à la confusion (2 Corinthiens 4:4). 

  

La salle des croyances est le « trône » où règnent soit la vérité, soit le mensonge. 

  

Comment ces trois salles interagissent-elles ? 

Voici la dynamique intérieure selon les Écritures : 

1. La mémoire alimente l’imagination : ce que je me souviens nourrit ce que je projette intérieurement. 

2. L’imagination nourrit les croyances : les images intérieures répétées deviennent des convictions. 

3. Les croyances filtrent la mémoire : si je crois que je suis rejeté, tous mes souvenirs seront filtrés à travers cette croyance. 

  

C’est un cercle spirituel qui peut créer un élan qui nous élève ou un tourbillon qui nous enfonce dans la confusion et la destruction. 

  

Quatre cents trente ans de dépendance, de soumission et d’oppression en Égypte avaient laissé des traces profondes dans l’âme des enfants d’Israël. Le sentiment d’infériorité et d’insécurité qu’ils avaient développé était fondé sur la croyance que leur situation d’esclaves n’était finalement pas si mauvaise. À maintes reprises, ils avaient demandé à Moïse de les laisser retourner auprès de leurs oppresseurs. 

  

Leurs croyances et les actions qui en découlaient ont offensé et limité Celui qui voulait les conduire dans le repos. 

  

Lisez le Psaume 78:41 dans la version Martin ou King James. Le verbe hébreu tavah, traduit par « provoquer » dans la Louis Segond, signifie en fait « marquer des points », « mettre une marque », « limiter ». 

  

Est-ce que, à mon insu, je ne suis pas en train de limiter Dieu par les croyances que j’entretiens ? Pourquoi continuer de m’attacher à ce qui n’a pas de fondement biblique ? 

  

  

La restauration de l’âme. 

L’Esprit de Dieu veut établir la justice divine dans notre âme en accomplissant un travail profond et complet dans tous ses aspects. 

  

1. Dieu guérit la mémoire en versant de l’huile sur les blessures de l’âme. Il fait également le pansement qui convient (Psaume 147:3). 

2. Dieu sanctifie l’imagination pour qu’elle fonctionne de manière optimale selon le programme du ciel (Joël 2:28). 

3. Dieu renouvelle nos croyances en modifiant la structure de notre intelligence. Nos fondations sont progressivement modifiées pour que nous soyons puissamment établis sur le Rocher. 

  

Pour aller plus loin 

    Lire Psaume 103:1-22 ; Psaume 86:11-13 ; Psaume 111:1; Psaume 146:1-2 

•    Lire Lamentations 3:19-23;  Ésaïe 63:7-8; Deutéronome 8:1-20 

•    Lire Psaume 78:19-20, 41 ; Nombres 14:4, 22; Actes 7:39; Marc 5:35-36 

  

Requêtes 

Père, au nom de Jésus, viens éclairer de ta lumière les ténèbres des coins et recoins de mon âme. Apporte une délivrance et une guérison complète. Je choisis de tout déposer aux pieds de la croix. 

  

Note importante : N’oublie pas que notre soutien est la justice de notre Seigneur Jésus-Christ. (2 Corinthiens 5 verset 21)  

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Auteur : Yves Djiki 

Mise en ligne : Isaïe-Nathan Djiki 

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