Méditation du mercredi 24 décembre 2025
Semaine de jeûne et de prières
Thème : La Puissance d’une vie Placée sur l’Autel
Thème 3 : La mort à soi et la vie dans la volonté de Dieu
Pensée 3 : Quelques jours avant sa mort, Jésus avait dit à ses disciples qu’ils connaissaient le chemin menant au lieu où il allait. Ce chemin, c’est celui qu’il avait emprunté. Il passe par la croix, où l’homme passe du règne de la mort et du péché au règne de la grâce et de la vie de Dieu. Celui qui refuse de mourir se condamne donc à vivre loin de l’héritage que Dieu nous destine.
 
Jean 12:23-24 ; LSG
Étude
Six jours avant Pâques, Jésus se rendit à Béthanie, où se trouvaient Marthe, Marie et Lazare, qu’il avait récemment ramené à la vie.
 
Il avait pris la défense de Marie lorsque Judas s’était plaint de son geste extravagant. En effet, pour honorer Jésus, Marie avait pris une livre de parfum de nard pur de grand prix (300 deniers, soit presque l’équivalent d’une année de salaire d’un ouvrier ordinaire) pour oindre les pieds de Jésus, qu’elle avait ensuite essuyés avec ses cheveux.
 
Si cet acte s’inscrivait dans la tradition juive du I^(er) siècle, où l’on offrait de l’huile pour la tête à un invité (Psaume 23:5 ; Luc 7:46), Marie le transforme complètement en versant de l’huile sur les pieds de Jésus.
 
Dans la tradition juive, le corps était parfumé avant l’ensevelissement (Jean 19:40). C’est dans cet ordre d’idées que Jésus interprète l’acte posé par Marie : « Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture » (Jean 12:7) ; « Elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture. » (Marc 14:8).
 
Il était inhabituel pour une femme juive de se délier les cheveux en public. En le faisant, Marie s’est dépouillée de toute dignité sociale pour honorer son Seigneur et son Maître.
 
À son insu peut-être, Marie a posé un acte d’adoration prophétique pour notre édification. En effet, elle reconnaît implicitement que Jésus va mourir et que sa mort a une valeur sacrée ; elle le considère comme digne d’un honneur réservé aux rois et aux morts précieux.
 
Marie connaissait le principe qui avait guidé le roi David lorsqu’il avait voulu offrir un sacrifice à Yahweh pour expier son péché, à l’origine du jugement de la peste qui avait frappé tout le peuple. Il ne voulait offrir que des sacrifices qui lui coûtent quelque chose. Comment notre adoration pourrait-elle être totale si nous nous retenions, si nous ne donnions pas de manière extravagante tout ce que demande son rang ?
 
Par son geste, Marie proclamait que Jésus était digne d’adoration et d’un don total de notre part.
 
Le lendemain, Jésus fit son entrée à Jérusalem, monté sur un âne, précédé par sa réputation, amplifiée par le miracle de la résurrection de Lazare. Une foule nombreuse, venue à Jérusalem pour célébrer la Pâque, prit des branches de palmier et, allant devant lui, ils criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! » (Jean 12:13). (Jean 12:13).
 
Lorsque quelques Grecs venus pour adorer pendant la fête demandèrent à rencontrer Jésus, il répondit à André et Philippe qui lui avaient transmis leur requête : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. » (Jean 12:23).
 
Glorifier signifie attribuer de l’importance en reconnaissant la substance réelle (la valeur). Ainsi, glorifier Dieu signifie l’apprécier pour ce qu’il est réellement.
 
Parce qu’elle l’avait reconnu pour ce qu’il était, Marie, par son geste extravagant, avait attribué de la valeur à Jésus, à sa manière. La foule qui l’avait accueilli en chantant le chant réservé au Messie, au grand mécontentement des pharisiens et des principaux sacrificateurs, avait attribué de l’importance à Jésus pour ce qu’il était vraiment : le Messie, le roi d’Israël.
 
Lorsque les Grecs demandent à le rencontrer, ils ont sans doute été eux aussi émerveillés par ce qu’ils avaient vu et entendu. Jésus proclame alors qu’une gloire plus grande est à venir. L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié (Jean 12:23). Il allait bientôt être revêtu de la gloire qu’il avait auprès du Père avant la création du monde (Jean 17:5).
 
Si les disciples et les foules avaient été émerveillés par les miracles et les prodiges que le Père avait accomplis par lui, si Pierre, Jean et Jacques l’avaient vu transfiguré sur la montagne où il s’était entretenu avec Élie venu du ciel et Moïse venu du séjour des morts, les disciples, la foule et tous ceux qui allaient croire en lui allaient contempler une gloire infiniment plus grande.
 
Le chemin de la gloire infinie vers laquelle il nous invite à nous tourner passe par la croix, où il allait donner sa vie en rançon pour nos péchés, par obéissance à Yahweh.
 
C’est pour cette raison qu’il proclame : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jean 12:24).
 
Bien que son ministère terrestre fut rempli de miracles et de prodiges, s’il n’était pas allé à la croix, qui est la raison fondamentale de sa venue sur terre et le sommet de tout ce qu’il a fait, les miracles et les prodiges auraient perdu leur fondement juridique et légal. Même les miracles accomplis sous l’Ancienne Alliance auraient été illégaux. En effet, ils ont été accomplis à crédit. Tous, en effet, pointaient vers la croix, où le compte a été soldé.
 
C’est en mourant à notre place qu’il a satisfait aux exigences de la justice de Dieu. Yahweh, honoré par l’obéissance de Jésus, a agréé son sacrifice, comme en témoigne le fait qu’il l’a ramené de la mort à la vie après l’avoir déclaré juste. Celui qui est revenu de la mort est entré dans son rôle de « Dernier Adam » — il est la tête d’une nouvelle race d’hommes passés de la mort à la vie.
 
L’obéissance de Jésus l’a conduit à renoncer à lui-même. Il a abandonné la gloire qu’il avait auprès du Père pour venir. Abaissé pour un temps au-dessous des anges, il a marché parmi nous. C’est son amour extravagant qui l’a conduit à la croix. Il a ainsi reçu du Père l’héritage d’être le chef d’une multitude.
 
De grandes choses sont écrites sur tout homme que Dieu a jamais créé. Cependant, elles ne peuvent pas être manifestées par défaut.
 
De la même manière que la graine, qui porte en elle l’arbre et le fruit, doit accepter d’être mise en terre pour mourir et passer par le processus de germination, puis de croissance jusqu’à la floraison et la production de fruits, l’homme qui porte en lui de grands trésors doit consentir à se soumettre au plan de Dieu, seul capable de manifester ce que Dieu a placé en lui.
 
Dans le tabernacle de Moïse, l’autel des sacrifices (l’autel de bronze) symbolisait la croix. C’est là que les victimes étaient immolées. L’adoration de Dieu et la communion demandaient un sacrifice à offrir. Voilà pourquoi il est dit qu’on ne devait pas se présenter devant Yahweh les mains vides : « Trois fois par an, tous les hommes se présenteront devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi : à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines et à la fête des tentes. » On ne paraîtra point devant l’Éternel les mains vides. » (Deutéronome 16:16).
 
Jésus-Christ est allé dans un tabernacle qui n’a pas été fait de main d’homme, non pas avec du sang d’animaux, mais avec son propre sang ; il est l’Agneau de Dieu qui a accompli notre rédemption selon la volonté parfaite de Dieu.
 
Alors que Dieu nous a appelés à son royaume et à sa gloire, nous ne suivrons pas un chemin différent de celui tracé par Jésus. C’est la raison pour laquelle il a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. » (Matthieu 16:24).
 
L’homme qui persiste à suivre sa propre voie avance avec assurance vers sa perte. La gloire que Dieu lui destine lui échappera. Celui qui se livre tout entier pour faire la volonté de Dieu fait le choix de mourir à lui-même, du point de vue de la chair, pour revêtir l’homme nouveau. Celui qui abandonne ce qui est charnel se positionne pour manifester le meilleur que Dieu a pour lui.
 
La vie chrétienne est bien plus que des actions que nous accomplissons sans un véritable alignement avec le trône de Dieu. Beaucoup de ceux qui revendiquent le titre de chrétiens marchent dans cette large voie qui est celle du règne de la chair.
 
La vie chrétienne normale est d’abord une question de position. Prenons le temps de réfléchir à ce que dit Jésus : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. » (Jean 12:26). La capitulation et l’obéissance continuelles nous déplacent vers le lieu où se trouve notre Seigneur et Maître. Le véritable serviteur est spirituellement là où se trouve son Seigneur, le Roi Jésus.
 
Examinons bien nos vies. Celui qui avait dit à Adam : « Où es-tu ? » Pour inviter Adam à prendre conscience de sa situation, qui n’était plus conforme au dessein originel de Dieu, il nous invite également à reconnaître où nous en sommes vraiment.
 
Y aurait-il un aspect de notre vie que nous aurions soustrait à l’autorité du Saint-Esprit ? Comment pourrions-nous porter beaucoup de fruits si le Père, qui est le vigneron, ne peut pas venir pour nous émonder ? (Jean 15:2b).
 
Le Saint-Esprit nous redit ces mêmes paroles : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire qui ait une valeur pour Dieu » (Jean 15:5). La mort de l’homme est son salut. Ce qui est adamique doit céder la place au céleste pour que vienne la véritable prospérité.
 
 
Pour aller plus loin

•    Lire Jean 12:1-26; Marc 14:3-9 ; Jean 14:4;
•    Lire Jean 15:1-7 ; Jean 17:1-5 ; Philippiens 3:7-11;
•    Lire Marc 9:1-8 ; Philippiens 2:5-11 ; 2 Pierre 1:16-18; 2 Corinthiens 5:16-17.
Requêtes
Père, je dépose ma vie à tes pieds au nom de Jésus. Permets que je sois solidement établi dans la position où se trouve Jésus. Je veux voir ta gloire et la manifester parmi les hommes.Â
 
Note importante : N’oublie pas que notre soutien est la justice de notre Seigneur Jésus-Christ. (2 Corinthiens 5 verset 21) 
 
—————-
Auteur : Yves Djiki
Mise en ligne : Isaïe-Nathan Djiki
No responses yet